De l'Origine des espèces ou des lois du progrès chez les êtres organisés.
Paris, Guillaumin et Cie, 1862.
Un volume in-12 (175x110 mm), lxiv-xxiii-(1 bl.)-[25-712] pages et 1 planche. reliure : Demi chagrin de l'époque, dos à cinq nerfs. Dos légèrement passé et taché. Corps d'ouvrage frais.
Première édition en français. Œuvre majeure de l'histoire des sciences. Cette théorie dans laquelle l'évolution des espèces n'est plus soumise à la volonté divine mais à des principes mécaniques et au hasard trouva de nombreux échos dans les milieux positivistes et livre penseurs. La traduction française fut confiée par Darwin à Clémence Royer, philosophe féministe et libre-penseur autodidacte qui s'intéressait beaucoup aux sciences naturelles. Enthousiasmée par la théorie de la sélection naturelle (qu'elle nomme ici "élection naturelle") Clémence Royer prit ses aises par rapport au texte de Darwin, le pourvoyant d'une importante préface dans laquelle elle expose ses propres idées positivistes avec des relents d'eugénisme, et d'importantes notes de bas de page où elle commente le texte de Darwin. Ceci ne fut pas du goût du philosophe anglais qui se plaignit que les adjonctions de Mme Royer lui aient fait une publicité négative.